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"Les individus sont souvent affectés émotionnellement par la façon dont ils déforment les interprétations de leur monde, de leur futur et de leur soi sur le plan cognitif"
Aaron T BECK.

LE DÉFI D'ÊTRE UN ENFANT AUJOURDHUI

La vie d'un enfant aujourd'hui :

- être sympa et respectueux avec ses parents et sa fratrie,

- ne pas dire de gros mots,

- bien travailler à l’école,

- être autonome,

- être au top dans les derniers jeux vidéos, tout en faisant face à l’injonction parentale de ne pas passer trop de temps sur les écrans,

- faire du sport,

- faire de la musique,

- manger de la pâte à tartiner sans huile de palme,

- devoir rester calme dans un monde d’adultes stressés et qui n’ont pas le temps.


Certains enfants vont faire face à ces situations en développant ce que les psys appellent troubles anxieux, illustrés par des inquiétudes intenses, des difficultés de séparation, un refus scolaire, des difficultés d’endormissement, des tensions récurrentes au sein de la famille ou avec les camarades, une hypersensibilité sur le plan émotionnel, des maux de ventre récidivants ne se justifiant pas au niveau médical, pour n'en citer que quelques uns.


D’autres enfants parviendront à faire face à ces défis plus sereinement, sans manifester ces particularités, ces sensibilités.


Toutefois, ce programme s’adresse aussi à eux, pour consolider cette capacité de résilience et faire évoluer leurs ressources et leurs espaces intérieurs.



L'EMPRISE DE L'ANXIÉTÉ CHEZ L'ENFANT

Spontanément, l’enfant est submergé par ses émotions. Les structures neuronales responsables de leur régulation mûrissent avec le temps et le développement des expériences de vie.
Un premier « virage » s’observe vers l’âge de 5 ans, puis s’affine lorsque l’enfant grandit. Lors de l’adolescence et de ses prémices, la redistribution neuronale rejoue ses cartes, la puberté et l’explosion hormonale qui l’accompagne vont encore modifier l’expression émotionnelle.
Ainsi, le programme sur lequel nous nous appuyons comprend un volet de psycho-éducation destiné à apprendre aux enfants à mieux identifier leurs émotions – étape ô combien cruciale et pourtant si peu valorisée dans nos sociétés – et à mieux comprendre les liens entretenus entre émotions, pensées et comportements.
Ce programme s’appuie sur les principes MBCT-C, et vise à diminuer le niveau d’anxiété et de souffrance en développant sa connexion au moment présent.
Le socle de notre entraînement portera sur l’attention au moment présent, instant après instant.
Le but est d’apprendre à s’accepter, grâce au développement de ses capacités de pleine conscience, elles même favorisant l’équilibre entre raisonnement et créativité.
"Ce programme permet d’aider l’enfant à cultiver une résilience intrinsèque au stress" (Semple et Lee, 2016).

NOUS SAVONS AUJOURD'HUI COMMENT LA MÉDITATION AGIT SUR LE CERVEAU

Nous savons scientifiquement aujourd'hui que sur un cerveau adulte la méditation permet :

- d’aller à la découverte de l’Attention. C'est à dire : Etre là, ou se focaliser sur, ou d'élargir son attention. Le cortex préfrontal et dorso-latéral (impliqué dans le contrôle de l’attention) est activé et s’épaissit au fur et à mesure des pratiques.

- de mieux réguler ses émotions. D'observer ses jugements, ses auto-critiques. De reconnaître ses émotions, de ne pas laisser l'attention se faire accaparée par les émotions, les accueillir, les accepter. La pression sur l’amygdale ( centre des émotions) est relâchée.

- de penser sur ses propres pensées. De prendre un recul intérieur. un vrai pas de côté qui ne cherche pas à lutter contre. Il s'agit de relâcher la pression. et d'être empathique. L’insula et le cortex postérieur seraient renforcés.

Chez l'enfant, un compte rendu publié en mars 2016 qui passe au peigne fin la littérature sur la psychologie du développement et les neurosciences cognitives, montre que la pratique de la méditation a le pouvoir de véritablement changer la structure et la fonction du cerveau afin de favoriser la réussite scolaire - Amélioration des fonctions exécutives, de la mémoire et de la flexibilité cognitive, ainsi que diminution du stress de l'anxiété sociale et de l'agressivité.  Les principes fondamentaux des neurosciences expliquent que la méditation aurait un impact plus important sur la cognition quand le cerveau en est à ses premiers stades de développement.

C'est à dire que les connexions que le cerveau développe dans les circuits préfrontaux se font plus rapidement durant l’enfance. Stimulée par la méditation, cette grande plasticité a un impact sur les fonctions exécutives des enfants.

Une étude clinique publiée en 2011 dans The Journal of Child and Family Studies a comparé sur un même pied d'égalité des adultes et des enfants engagés dans le même programme de méditation de pleine conscience et testés de manière identique. Des enfants souffrant de TDAH, ainsi que leurs parents ont suivis un programme de pleine conscience pendant huit semaines. Les résultats démontrent que la méditation de pleine conscience améliore significativement l’attention et le contrôle de l’impulsivité dans les deux groupes. On observe aussi que les progrès sont  significativement plus durables avec les enfants.

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